Test n° 11 [Culture Zic]
Objet : Concert de Jack White à l'Olympia
Date : 30 juin 2014
Par Alexis
En tournée mondiale depuis la sortie début juin de Lazaretto, son deuxième album solo, Jack White était à l’Olympia les 29 et 30
juin.
L’artiste américain a offert au public parisien un show de presque deux
heures, interprétant une petite trentaine de titres. A la lecture de la
setlist du 30 juin, difficile de croire que Jack White a démarré une carrière solo il y a
deux ans : seulement sept titres issus de ses deux albums, dont cinq de Lazaretto ! Jack préfère faire la part belle à ses années White Stripes,
interprétant pas moins de onze chansons du groupe fondé avec son ex-femme Meg
White.
Pourtant, sur scène, on est loin de la structure minimale
des show des White Stripes (Jack au chant et à la guitare, Meg à la batterie),
puisque l’artiste s’entoure de cinq musiciens : un batteur, un
(contre)bassiste, un clavier, un pedal-steel guitariste et une
choriste-violoniste. De fait, le show commence de façon très rock, avec
notamment le nerveux Sixteen Saltines
ou l’instrumental High Ball Stepper,
en passant par quelques reprises rockifiées de vieux blues des années 30, avant
de s’embourber quelque peu dans un passage country assez déstabilisant. Hotel Yorba ou Temporary Ground ne sont probablement pas des mauvaises chansons,
mais Jack ne semble pas trop savoir quoi en faire en concert. L’impression de
flottement est renforcée au moment ou il invite sa fine équipe à le rejoindre
derrière le micro durant l’interprétation du fabuleux Isis de son maître Bob Dylan : Jack tente de recréer
l’ambiance de cirque itinérant de la Rolling
Thunder Revue , mais n’est pas Dylan qui veut !
http://jackwhiteiii.com |
Le
concert redevient plus rock par la suite et Jack reprend sa guitare électrique
et semble plus à son aise sur ses vieux tubes comme Icky Thump, Steady As She
Goes ou You Don’t Know What Love Is,
de même que sur Lazaretto, chanson
titre du dernier album. On le sent en tout cas bien plus inspiré lorsqu’il
extirpe de sa guitare suraiguë de douloureux solos bluesy que lorsqu’il
grattouille façon feu de camp. Le show se termine évidemment par Seven Nation Army et l’Olympia est en
fusion !
http://jackwhiteiii.com |
Les points positifs
- Le charisme et la présence scénique de Jack, indéniables, et sa voix est impeccable.
- Les solos de guitare électrique
- Le charme de la ravissante chanteuse et violoniste Lillie Mae Rische.
- Bon OK, ça ne vaut pas Bob, mais il a quand même joué Isis !
Les points négatifs
- Le passage country qui jure avec le reste du concert, très rock
- Deux chansons des Raconteurs seulement… dommage, car une interprétation live de Blue Veins, par exemple, est probablement l’une des meilleures expériences rock qui soient.
- Petit moment de malaise en entendant l’Olympia pourrir Seven Nation Army en beuglant « POOO PO LO PO PO POOO POOO ! », au cas où on aurait oublié que c’était la Coupe du Monde…
L'avis du culturotest
Un bon
concert. Les fans des White Stripes n’ont peut-être pas forcément été conquis
par la totalité des chansons, mais force est de constater que le show est assez
représentatif du mélange des genres que Jack White a instauré sur ses albums
solos. Et l’artiste lui-même est au top de sa forme !