samedi 8 novembre 2014

Disraeli Gears de Cream

Test n° 17 [Culture Zic]
Objet : Critique de l'album Disraeli Gears du groupe Cream
par Alexis

Le 25 octobre dernier disparaissait Jack Bruce, chanteur et bassiste du groupe britannique Cream. L’occasion de revenir sur leur second et meilleur album, Disraeli Gears, sorti le 10 novembre 1967.


Fondé en 1966, Cream est souvent considéré comme l’un des premiers « supergroupes » de l’histoire du rock, car il était composé de trois musiciens déjà célèbres à l’époque : Jack Bruce (chant, basse), Eric Clapton (guitare) et Ginger Baker (batterie). Le trio sort un premier très bon album, Fresh Cream, fin 1966, avant d’enregistrer un des disques les plus importants de la décennie : Disraeli Gears, monument blues-rock aussi psychédélique que la pochette le suggère.


Malgré la rudesse du son, qui fait de cet album un des précurseurs du heavy metal, Disraeli Gears est extrêmement accessible en raison de la qualité incroyable des mélodies et de l’inspiration inimitable des solos de guitare de Clapton. Le principal chanteur est Jack Bruce, dont la voix imparfaite et haut perchée est néanmoins terriblement expressive, tandis que celle d’Eric Clapton donne une couleur plus intimiste aux compositions bluesy (Strange Brew, Outside Woman Blues). 


Le morceau le plus emblématique est évidemment l’immense Sunshine Of Your Love, dont le riff « lourdaud » est reconnaissable entre mille, mais on appréciera également Tales Of Brave Ulysses et sa descente de guitare « au milieu des petits poissons pourpres », le psychédélique Dance The Night Away et ses arpèges de douze-cordes, le très misogyne Outside Woman Blues, le riff pêchu de SWLABR… l’attraction principale étant bien sûr le son de guitare wah-wah d’un Clapton âgé de vingt ans mais déjà considéré comme l’un des meilleurs guitaristes du monde. 


Deux morceaux sont moins réussis : Blue Condition, chanté par Baker, qui aurait dû s’en tenir à la batterie, et We’re Going Wrong est un peu trop léthargique. Mais l’album se termine par une surprise quand nos trois compères se retrouvent autour d’un piano et entonnent d’un accent cockney éméché une épouvantable chansonnette (Mother’s Lament) à propos d’un bébé qui disparaît par le trou d’un évier… décommandé aux jeunes parents !


Les points positifs
Les mélodies, les voix, les riffs et solos de guitare, la section rythmique… rien n’est à jeter, ce qui n’est pas surprenant puisque chacun de ces trois musiciens est l’un des meilleurs dans son domaine !

Les points négatifs
Disraeli Gears peut sembler monotone à la première écoute car l’instrumentation est peu variée : guitare-basse-batterie tout du long, avec un peu de piano et d’harmonica de temps en temps. C’est toutefois compensé par la diversité des mélodies et des ambiances, et puis l’album ne dure que 33 minutes…  


L'avis du culturotest 
Disraeli Gears est clairement un album incontournable pour tout amateur de rock, et a également influencé des dizaines de groupes majeurs, Led Zeppelin en tête. 
Un an plus tard, Cream sortait l’excellent Wheels Of Fire, double album mi-studio mi-live, avant de se séparer sur un dernier album un peu décevant (Goodbye Cream). 
Deux courtes reformations pour quelques concerts ont eu lieu en 1993 et en 2005.  

 

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