vendredi 7 novembre 2014

Samba d'Eric Toledano et Olivier Nakache

Test n° 16 [Culture Movie]
Objet : Visionnage du film Samba, adapté du roman Samba pour la France de Delphine Coulin. Le film, réalisé par Eric Toledano et Olivier Nakache, est sorti le 15 octobre 2014.

Samba, d'origine sénégalaise et travaillant en France depuis 10 ans, se bat pour obtenir les papiers qui lui éviteront le retour au pays.
Alors qu'il est retenu dans un centre de rétention à Roissy et qu'il risque d'être expulsé, il croise le chemin d'Alice, cadre supérieur, qui soigne son burn-out par du bénévolat au sein d'associations humanitaires. Elle va tout faire pour aider Samba.

Les points positifs
  • Des moments d'humour rocambolesques (mention spéciale à la scène du "papier rouge") ;
  • Omar Sy est très attachant et interprète correctement son rôle même s'il n'est pas toujours totalement convaincant ;
  • Les scènes où apparaissent les seconds rôles -Tahar Rahim et Izia Higelin, excellents tous les deux- sont très réussies. Ils apportent une énergie bienvenue à un ensemble un peu mollasson parfois.



Les points négatifs
  • Un film au message consensuel dont les pointes d'humour se situent en dessous du niveau d'Intouchables (des mêmes réalisateurs) ;
  • Des longueurs, un peu d'ennui, l'histoire d'amour entre les deux personnages principaux n'en finit plus de démarrer ;
  • Charlotte Gainsbourg fait pâle figure dans le quatuor de comédiens. Son air béat de dépressive névrosée est trop limité ;
  • La fin se veut touchante mais verse un peu dans la mièvrerie.

L'avis du culturotest
Samba est une comédie divertissante traitant avec subtilité des sujets graves que sont la survie des sans-papiers et l'immigration clandestine. Pari "presque" gagné pour Toledano et Nakache qui parviennent, comme pour Intouchables, à séduire le public sans (trop) verser dans le mélo. 
Néanmoins, même si le mélange des genres est un parti pris efficace, la réalisation pèche par son désir de vouloir à tout prix dédramatiser constamment le thème du film. Aveuglé par un souffle constant de légèreté, on en vient à oublier de réfléchir à la cruelle réalité de certaines scènes. Le film percute peu les esprits et perd en réalisme. Dommage. Les seconds rôles sauvent quand même la mise.


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